⬆︎ Top Recherche

Glossaire

A

abhidharma
  • abhidharma
Troisième section du canon regroupant les commentaires sur la doctrine, sous forme d’exposés philosophiques et psychologiques.
Voir aussi : tripiṭaka, sūtra, vinaya
āgama
  • āgama
Existence du Soi ou ego (ātman) en tant qu’entité indépendante et permanente ; l’une des trois caractéristiques du Soi et de tout phénomène. Dans les textes du mahāyāna, apparaît aussi sous la forme nairātmya.
anātman
  • anātman
Inexistence du Soi ou ego (ātman) en tant qu’entité indépendante et permanente ; l’une des trois caractéristiques du Soi et de tout phénomène. Dans les textes du mahāyāna, apparaît aussi sous la forme nairātmya.
anitya
  • anitya
  • 無常
  • wuchang
  • mujō
Caractère éphémère des phénomènes composés ; une des trois caractéristiques de tous les phénomènes, avec le caractère insatisfaisant (duhkha) et l’aspect conditionné ou « vide de Soi » (anātman).

« Je ne vois nulle part de situation permanente, stable, immuable, telle qu’on puisse demeurer éternellement dans la même condition » (Alagaddūpama-sutta).

apparition de la souffrance
La seconde des quatre nobles vérités : la cause de l’apparition de la souffrance. L’idée essentielle est que cette souffrance est liée à des causes et conditions qu’il est possible de connaître et sur lesquelles il est possible d’agir.

Cette vérité est définie comme dans le theravāda comme liée à l’avidité : « C’est cette « soif » qui produit la re-existence et le re-devenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve sans cesse une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là, à savoir la soif des plaisirs des sens, la soif de l’existence et du devenir et la soif de la non-existence. »

Dans le bouddhisme mahāyāna, l’origine de la souffrance se trouve dans la croyance au moines.

arhat
  • arhat
Être accompli, ayant détruit les souillures mentales et parvenu à l’extinction (nirvāṇa) des renaissances. Constitue le but de la voie bouddhiste pour les écoles anciennes. Synonyme de śrāvaka-buddha.
ārya
  • ārya
Terme employé dans les sūtra pour qualifier ce qui est noble et juste, éloigné de la réalité conventionnelle et mondaine ; parfois synonyme d’arhat.
Voir aussi : brahma, arhat
ātman
  • ātman
Soi, ego, idée du Soi, en tant que personne permanente et indépendante. Concept lié aux « Trois poisons » (convoitise, aversion, égarement) et au karma, forgée à partir d’une mauvaise appréhension des cinq ensembles ou « agrégats » (skandha).
auditeur
  • shravaka
  • shengwen
  • shōmon
Un bouddhiste qui n’applique la doctrine que dans le but de sa propre libération, qui n’oeuvre donc pas au salut de tous les êtres, contrairement au bodhisattva.
avidyā
  • avidyā
Ignorance des choses « telles qu’elles sont », comme exposées dans les Quatre Nobles Vérités ; constitue le premier maillon de la chaîne de la coproduction conditionnée. C’est la destruction définitive et complète d’avidyā qui constitue l’Éveil (bodhi).

B

bhagavān
  • bhagavān
Titre, expression de politesse du monde indien, attribué au Bouddha ; souvent traduit par « Seigneur ».
bhāvanā
  • bhāvanā
Développement, pratiques, exercices spirituels liés à la Voie (généralement traduit par « développement mental » ou, improprement, par « méditation »). Constitue la troisième partie de l’Octuple Noble Sentier.
bhikṣu (féminin: bhikṣunī)
  • bhikṣu / bhikṣunī
Improprement traduit par « moine », le bhikṣu est celui qui « quitte le foyer pour la vie sans foyer » et prend l’engagement de suivre les nombreux préceptes regroupés dans le vinaya, et aussi de se contenter des « quatre nécessités » (nourriture, habillement, logement et médicament) qu’il reçoit en offrande.
bhūmi
  • bhūmi
Dans le canon pāli désigne les différents domaines d’existence ; dans les textes du mahāyāna est notamment employé pour désigner les dix étapes de la voie du bodhisattva.
Bo Yi et Shu Qi
Frères qui vécurent depuis la fin de la dynastie des Yin (Shang) jusqu’au début de la dynastie des Zhou, et furent souvent cités comme modèles d’intégrité. Selon les Mémoires historiques (ch. Shiji) de Sima Qian (140-80 avanat notre ère), Bo Yi et Shu Qi étaient les fils aîné et cadet du souverain de Gushu, sous la dynastie des Yin. Après la mort de leur père, ils quittèrent leur pays et se rendirent dans l’État de Zhou. Là, ils adressèrent des remontrances au souverain, le roi Wu, au motif que lui aussi venait de perdre son père, le roi Wen, et qu’il avait rompu indûment la période de deuil officiel, qui plus est pour attaquer un autre roi dont il était normalement le vassal. Les réprimandes de Bo Yi et de Shu Qi restèrent cependant sans effet, et ils décidèrent alors de se retirer au mont Shouyang, où ils tentèrent de survivre en se nourrissant de fougères, mais ils finirent par mourir de faim. Il existe des versions différentes de cette histoire.
bodhi
  • bodhi
  • pútí
  • bodai
Au sens originel : expérience vécue par un être lorsqu’il met fin à l’ignorance (avidyā) et se libère définitivement du saṃsāra.
Voir aussi : bouddha
bodhicitta
  • bodhicitta
  • 菩提心
  • pútí xīn
  • bodaishin
La « pensée d’éveil » qui surgit au moment où un être humain décide de s’engager dans la voie du bodhisattva pour parvenir au parfait et complet Éveil des samyaksaṃ-buddha, afin d’obtenir (outre la Libération) l’omniscience qui permet d’œuvrer à la libértion de tous les êtres. Notion essentielle du mahāyāna.
bodhisattva
  • bodhisattva
  • 菩薩
  • púsà
  • bosatsu
Futur bouddha, être vouant ses vies successives à l’obtention du « suprême éveil », par la culture des « perfections » (pāramitā). La « voie du bodhisattva » (bodhisattva-yāna) constitue l’idéal du mahāyāna. Ses principales caractéristiques sont la pensée d’Éveil (bodhicitta), les vœux spéficiques, prononcés par le bodhisattva au début de sa carrière, la « compassion » universelle (karuṇā) et la sagesse transcendante (prajñā) qu’il développe.
bouddha
  • bouddha
  • 成佛
  • butsu
Tout être parvenu à l’Éveil (bodhi), à la plénitude de la Sagesse (prajñā) et à la Libération. La traduction littérale du terme sanskrit bouddha est celle de « éveillé », dans le sens particulier de celui qui s’est éveillé à la vraie nature de l’existence.
Bouddha Dipankara
Un des bouddhas du passé, qui prédit au Bouddha Shakyamuni son destin. Le Sanghata Sutra se présente comme l’enseignement délivré par Dipankara à Gautama.
Bouddha Kāśyapa
  • 迦葉
  • Jiāyè
  • Kashō Butsu
Le troisième des cinq bouddhas du kalpa actuel, le sixième des sept bouddhas anciens. Le Bouddha de l'ère précédant l'ère actuelle.
bouddha pour soi
  • pratyekabuddha
  • yuanjue
  • engaku
Un héros ayant découvert le Dharma par lui-même, mais qui, contrairement à un bouddha parfait, ne l’enseigne pas.
brahma
  • brahma
Terme servant à composer des expressions mettant en valeur la pureté, le bonheur, le « mérite », par association au « monde des Brahmā », séjour des dieux.
buddhakṣetra
  • buddhakṣetra
Domaine de rayonnement d’un buddha. On en distingue trois : le champ de naissance (jātikkhetam), cadre de son existence terrestre ; le champ d’autorité (anākkhetam), dans lequel agit son enseignement ; le champ de connaissance (visayakkhetam), illimité.
buddhānusmṛti
  • buddhānusmṛti
Commémoration du buddha, récitation de ses noms et qualités (Jap. nembutsu).

C

cakra
  • cakra
Symbole de l’Ordre cosmique (voir : dharmacakra), la roue symbolise aussi, dans les tantra, les « nœuds » répartis le long des canaux énergétiques du « corps subtil ».
cakravartin
  • cakravartin
Roi mythique, idéal du souverain universel « qui fait tourner la roue » du Dharma, c’est-à-dire qui gouverne selon les principes de la Réalité ultime.
catvārapramāna
  • catvārapramāna
Désigne les quatre qualités suprêmes et « illimitées » que doit développer le disciple lorsqu’il s’exerce au développement mental (bhāvanā) : amour (maitrī [mettā]), compassion (karunā), joie altruiste (muditā) et équanimité (upekṣā).
cetanā
  • cetanā
Employé par le Buddha comme strict synonyme du terme karma (voir : karman), la cetanā désigne le processus de projection de ‘soi’, dans l’avenir ou dans une situation autre, différente de celle vécue dans la réalité de l’instant présent.
chán
  • zen
Cinq écoles classiques du Chán
Selon la tradition zen, il y aurait eu cinq écoles principales du chán (souvent appelées « maisons ») qui existaient en Chine du VIIIe au IXe (période que l’on décrit souvent comme l’âge d’or du chán). Ce terme a été utilisé plus tard, dans l’intention de structurer une histoire chán quelque peu chaotique. Si ces cinq maisons traditionnelles ont bien existé, d’autres ont également existé, certaines mêmes avant et après leurs plus célèbres rivales. De plus, les écoles zen ont souvent grandi à partir d’autres, et les délimitations entre une école et une autre est parfois arbitraire.

Ces cinq écoles traditionnelles se caractérisaient par des méthodes d’enseignement différentes. En simplifiant, on peut dire que l’école Guiyang employait certains symboles mystiques et ésotériques que l’on ne trouvait généralement pas dans les autres écoles. Des cris et des coups caractérisaient les méthodes d’enseignement de l’école Linji, à ses débuts. L’école zen Caodong insister sur la méditation silencieuse et sur un système pédagogique connu sous le nom de « cinq grades ». Le fondateur de l’école Yunmen utilisait les « barrières d’un seul mot » comme méthode d’enseignement. Enfin, l’école Fayan, qui est apparue tardivement dans cet âge d’or, a apporté d’importantes contributions au développement de la littérature zen. Cette dernière école avait de plus, des tendances syncrétiques vers les écoles bouddhistes non zen qui se sont intensifiées par la suite.

Les cinq écoles zen traditionnelles présentaient de nombreuses similitudes. Les enseignants d’une lignée employaient souvent les méthodes d’une autre. Par exemple l’utilisation formalisée des kōans devint une caractéristique de toutes les écoles après 950, et, bien sûr, zazen fut une caractéristique de toutes les écoles zen à tout moment.

Trois des cinq maisons du zen disparurent en peu de temps. Les deux subsistantes, l’école linji et l’école caodong sont toujours prédominantes et sont aujourd’hui actives dans le monde entier.

cinq montagnes
Les Cinq Montagnes étaient les cinq principaux temples chán en Chine. Il s’agit notamment du temple zen Xingshen Wanshou sur le mont Jing, des temples Lingyin et Jingzi à Hanzhou et des temples Jingde et Guanli sur les montagnes près de ce qui est aujourd’hui la ville de Ningbo dans la province du Zhejiang.
citta
  • citta
L’esprit dans son sens le plus général, dit aussi « cœur-esprit » [le cœur, et non pas le cerveau, étant considéré en Inde comme le siège du psychisme], désigne généralement plutôt l’aspect émotif de la vision de soi, le « moi » psychologique.
Voir aussi : vijñāna, manas

D

dāna
  • dāna
Le don constitue la première des activités « méritoires » et la première des « perfections » (pāramitā). On distingue notamment le don matériel, de peu de fruit, et le don du Dharma, qui constitue le « don suprême ».
deva
  • deva
L’un des états d’existence au sein du saṃsāra. En règle générale, non visibles à l’œil humain et vivant dans des mondes heureux, matériels ou « sans forme », les deva, comme tous les autres êtres, restent soumis à la naissance et à la mort.
dharma
  • dharma
Le terme a de multiples sens — norme, loi, doctrine, chose, objet mental, phénomène…

Nom commun (dharma), il désigne tous les phénomènes, physiques et mentaux, et leurs constituants. Nom propre (Dharma), il désigne tout à la fois l’Ordre qui régit le monde et l’enseignement des bouddhas (la Loi ou Doctrine) qui en rend compte. Il constitue alors l’un des « Trois Joyaux ».

dharmakāya
  • 法身
  • fǎshēn
  • hōshin
Pour les écoles anciennes, le dharmakāya est ce qui « reste » d’un buddha après son extinction définitive (parinirvāṇa), le « corpus de la Doctrine », ensemble des enseignements. Pour les écoles du mahāyāna, le dharmakāya désigne le « corps universel et essentiel » des bouddha, synonyme de dharma-dhātu, la Réalité ultime des choses « telles qu’elles sont », à partir duquel se manifestent les autres « corps » : saṃbhogakāya et nirmaṇakāya.
Voir aussi : trois corps
dhyāna
  • dhyāna
  • chán
  • zen
Terme désignant, dans le bouddhisme ancien, un des états de concentration qui conduit à la parfaite équanimité.

Au sens large, tout acte de concentration de l’esprit sur un objet, mental ou physique. Au sens technique, désigne les quatre états d’absorption (« enstase ») atteints par l’exercice du calme mental (śamatha) et de la concentration (samādhi).

Cette pratique méditative prend une place essentielle dans l’école chinoise du chán.

douze collections
  • shierbujing
  • jūnibukyō
La totalité des écritures bouddhistes, classées en douze catégories (sūtras, gāthā, jātaka, etc.) qui se rangent en trois corbeilles.
duḥkha
  • duḥkha
La principale caractéristique du saṃsāra. Souffrance, insatisfaction, sentiment d’imperfection et d’insécurité (s’oppose à sukha : sentiment de plénitude).

On distingue trois types de duḥkha : duḥkha-duḥkha — souffrance/douleur physique ou mentale, viparināma-duḥkha — souffrance liée au changement, à l’impermanence, saṃskara-duḥkha souffrance liée au caractère conditionné, « fabriqué », des phénomènes.

dukkha
La première des Quatre nobles vérités : « toute existence conditionnée engendre la souffrance ». Le terme sanskrit duḥkha est généralement traduit par « souffrance » ou « insatisfaction » et désigne le sentiment universelle que « quelque chose ne tourne pas rond ».

Ainsi le Bouddha enseigne : « Voici, ô moines, la noble vérité de dukkha : la naissance est dukkha, vieillir est dukkha, la maladie est dukkha, la mort est dukkha, le chagrin et les lamentations, la douleur, l’affliction et le désespoir sont dukkha, être uni avec ce que l’on n’aime pas est dukkha, être séparé de ce que l’on aime ou de ce qui plaît est dukkha, ne pas obtenir ce que l’on désire est dukkha. En bref, les cinq agrégats de l’attachement sont dukkha. ».

dveṣa
  • dveṣa
L’un des « trois poisons » à l’origine du karman ; désigne tout état d’aversion ou d’agression, dépendant de l’idée de Soi (ātman), lié à la haine ou à la colère, se manifestant contre soi-même ou tout ce qui est considéré comme « autre » que soi (personne ou objet).

E

école caodong
  • 臨済宗
  • caodong zong
Une des cinq principales écoles du Chán, fondée par Dongshan Liangjie (807-869) et son successeur Caoshan Benji (840-901) qui se réclamaient de Shitou Xiqian (700-790), un maître alors relativement obscur. Presque éteinte au XIième siècle, la Transmission passa de Dayang Jingxuan à Fayuan Touzi par l’intermédiaire de Fushan Fayuan de l’école linji. L’école caodong était plutôt répandue dans les campagnes, auprès des paysans, plutôt qu’auprès des classes supérieures.
école fayan
  • 法眼宗
Une des cinq principales écoles du Chán, nommée d’après Fayan Wenyi. Bien que très influente dans certains royaumes du sud de la Chine, elle fût absorbée par l’école linji durant la dynastie Song (960–1279).
école guiyang
  • 潙仰宗
Une des cinq principales écoles du Chán,nommée d’après Guishan Lingyou et son disciple Yangshan Huiji. L’école guiyang était réputée pour son usage de métaphores ésotériques et d’une imagerie particulière. Elle fût absorbée par l’école linji durant la dynastie Song (960–1279).
école Hongzhou
  • 洪州宗
  • Hóngzhōu Zōng
L’École Hongzhou est une branche du bouddhisme chinois chán fondée par Mazu Daoyi. Née durant la dynastie Tang, elle a particulièrement brillé durant la dynastie Song. Son nom vient d’une région en Chine. Parmi les maîtres remarquable de cette école, on compte Hyakujō, Ōbaku et Rinzai.
école linji
  • 臨済宗
  • linji zong
  • école rinzai
Une des cinq principales écoles du Chán, nommée d’après Maître Rinzai, bien qu’elle pris de l’importance une centaine d’années après sa mort. C’est au sein de l’école Linji que de nombreux éléments constitutifs du Chán émergèrent (utilisation des kōans, les recueils de transmission de la lampe, etc.) Elle se développa en Corée et au Japon (école Rinzai), où elle existe toujours.
école rinzai
  • 臨済宗
  • rinzai-shū
Secte zen, branche japonaise de l’école chinoise Linji. Implanté par Myōan Eisai à son retour de Chine en 1191, le zen Rinzai s’est enraciné au Japon durant la période Kamakura (1185-1333). Elle a bénéficié du patronage des shogun et de la cour impériale, et était particulièrement populaire dans la classe guerrière des bushi.
Après une période de stagnation, l’école Rinzai est réformée par Hakuin Ekaku (1686–1769). Les maîtres rinzai d’aujourd’hui se réclament encore de sa lignée. L’utilisation systématique des kōan, codifiés selon leur difficulté par Hakuin, est typique du cursus rinzai.
école sōtō
  • 臨済宗
  • sōtō-shū
Secte zen, branche japonaise de l’école chinoise caodong. Implantée avec par Eihei Dōgen à son retour de Chine en 1191, le zen sōtō fut principalement développé par Keizan Jōkin (1268-1325). L’école Sōtō connût deux importantes réformes avec Menzan Zuihō (1683-1769), qui donna une place centrale à l’œuvre de Dōgen, et Getō Sokuchū (1729-1807) qui réduisit l’importance des kōans dans l’enseignement.
école yunmen
  • 法眼宗
Une des cinq principales écoles du Chán, nommée d’après Yunmen Wenyan. Ell fût très influente sous la dynastie Song (960–1279), particulièrement dans l’élite chinoise. Elle fût par la suite absorbée par l’école linji.
ekayāna
Voir aussi : yāna

F

fleur d’udumbara
  • udumbara
  • udonge
Fleur légendaire qui, selon la tradition bouddhique, n’a fleuri qu’une seule fois avant la naissance de Bouddha, et ne refleurira qu’une fois tous les 3000 ans à partir de cette date. L’udumbara est le symbole de l’extrême rareté de l’apparition d’un bouddha. Udumbara réfère au Ficus racemosa, une espèce de figuier tropical dont les fleurs pousse à l’intérieur du fruit.
fūsu
  • 副寺 ; 副司
Trésorier, l’un des six principaux responsables dans les temples zen.

H

hīnayāna
Terme péjoratif appliqué par les adeptes du Mahāyāna aux représentants d’une vision restreinte de la Voie ; le « petit véhicule » est celui qui vise la délivrance individuelle par l’obtention de l’état d’arhat, et non la recherche de l’éveil des « buddha parfaitement accomplis » (voir : buddha). Aucune école ne peut être réduite à cette définition, qui doit être comprise comme une voie parmi d’autres.
hishiryō
Terme essentiel de l’enseignement de Maître Dōgen, hishiryō se décompose en shiryō la pensée discursive, et hi (préfixe de négation) « au-delà ». Il s’oppose à la fois à la pensée et la non-pensée.
hōrin
  • dharmachakra
  • 法輪
Roue à huit branches symbolisant à la fois l’Octuple Sentier et : l’enseignement lui-même.

Symbole pan-indien avant d’être bouddhiste, la « roue du Dharma » symbolise l’Ordre du monde, la Loi qui régit l’univers, soumis au rythme cyclique des jours et des nuits, des saisons, des ères cosmiques… Pour le bouddhisme, elle symbolise l’enseignement du Bouddha.

hossu
  • 払子
Court bâton de bois ou de bambou, surmonté d’une hampe de long poils (de vache, cheval ou yak) porté par certain maîtres zen. C’est le symbole de la capacité de son porteur à enseigner et transmettre l’enseignement du Bouddha, et il est lui-même souvent transmis de maître à disciple.

I

ino
  • 維那
L’un des six principaux responsables dans les temples zen. Formellement chargé de superviser les moines, c’est lui qui guide le chant durant les cérémonies. Son rôle se rapproche du recteur des monastères occidentaux. Dans les sesshins en Occident, l’ino supervise seulement les cérémonies.

J

jāti
  • jāti
Le terme, pour le bouddhisme, désigne moins l’événement de la naissance que le processus de génération d’un phénomène (même origine étymologique indo-européenne que le latin gens) et est le plus souvent employé pour désigner la « re-naissance » conditionnée par l’événement « mort ». Dans l’hindouisme, le terme désigne aussi les subdivisions des « castes ».
Voir aussi : varṇa

K

kalpa
  • kalpa
Unité de temps de la cosmologie bouddhiste, désigne un période de temps inconcevablement longue. Sa durée varie selon les auteurs. Selon un interprétation courante, on distingue quatre périodes en un kalpa : fondation d’un « monde », durée du « monde », résorption du « monde », chaos… puis renaissance d’un monde, etc.
karman
  • karman
Dans la doctrine bouddhiste, le terme désigne exclusivement l’acte né d’une intention ou « volition » (cetanā) en vue de perpétuer l’existence illusoire du « Soi » (ātman). Le mot karman est de même origine étymologique indoeuropéenne [*kr] que « création ».

Il est « mauvais » s’il est conditionné par les « trois poisons » : avidité, aversion, égarement (lobha, dveṣa, moha) ; il est « bon » s’il est conditionné par l’altruisme, la bienveillance ou la sagesse (a-lobha, a-dveṣa = maitrī, a-moha = prajñā).

Il peut être acte du corps (gestes), de la parole (verbalisations) ou de l’esprit (pensées) et porte un « fruit » dans cette vie, dans la prochaine ou au cours de naissances ultérieures, si les circonstances requises sont réunies (des karman, faibles ou contrariés par un karman de type opposé, peuvent ne jamais porter de « fruit »). Du point de vue ultime, il n’y a que des actes mais aucun acteur qui agisse et « reçoive » un fruit.

karunā
  • karunā
L’une des quatre « pensées illimitées » (catvārapramāna) ou « demeures sublimes » (brahmavihāra) ; représente le sentiment de sympathie à l’égard de tous les êtres soumis à la souffrance et le souhait qu’ils en soient délivrés ; antidote de la cruauté. L’enseignement d’un buddha est l’expression de sa « grande compassion » (mahā-karunā).
kāya
  • kāya
Désigne toute manifestation composée d’éléments (dhātu) : corps physique (rūpa), corps mental (nāma), ou corps « subtils ». Le Mahāyāna développera la doctrine des différents « Corps de Buddha », manifestations par lesquelles s’exprime la boddhéité : dharmakāya et rūpakāya (distingué en saṃbhogakāya et nirmaṇakāya).
kleśa
  • kleśa
  • 煩惱
  • fánnǎo
  • bonnō
Passions, illusions, attachements, toutes les productions de la conscience personnelle aveuglée par la croyance en l’ego. Facteur perturbateur de l’esprit appelé aussi « souillure mentale », synonyme des « trois poisons », auquel on ajoute parfois l’orgueil et la jalousie.
kṣatriya
  • kṣatriya
Personne représentante d’une famille dont le rôle social, selon le brahmanisme védique, est d’assumer les fonctions de gouvernement, de guerre et de justice.
Voir aussi : varṇa
kuśala
  • kuśala
Désigne une action conforme à l’enseignement du Buddha, et donc au réel, qui favorise la progression sur la Voie. S’oppose à une action akuśala, inappropriée, qui maintient dans le saṃsāra.

L

lignée linji
  • 臨済宗
  • linji zong
  • lignée rinzai
Voir aussi : linji-school
lobha
  • lobha
L’un des « trois poisons » à l’origine du karman ; désigne tout état de convoitise et de désir (synonyme de tṛṣna), dépendant de l’idée de Soi (ātman) et l’alimentant par identification, appropriation, assimilation, etc.

M

mahāpurusa
  • mahāpurusa
Selon la conception indienne (pas seulement bouddhique), désigne un être pourvu de marques distinctives (souvent 32) signalant son caractère et sa vocation extraordinaires, dans le domaine temporel (comme « roi universel ») ou spirituel (pour le bouddhisme, un futur buddha).
mahāsiddha
Voir aussi : tantra
mahāyāna
  • mahāsiddha
Terme regroupant l’ensemble des écoles nées à partir de l’ère chrétienne et se référant aux textes de la prajñā-pāramitā et à tous ceux qui les suivront ou s’en inspireront. Son idéal est la voie du bodhisattva, aspiration à l’éveil des « buddha parfaitement accomplis » (samyaksaṃ-buddha), conçue comme supérieure à la voie des auditeurs (śrāvaka), parce qu’animée par la compassion universelle (karunā) — le « grand véhicule » est celui qui emmène tous les êtres et non le seul individu qui pratique la voie des auditeurs. Elle se caractérise notamment par la pratique des « perfections » (pāramitā).
maitrī
  • maitrī
L’une des « quatre pensées illimitées » (catvārapramāna) ou « demeures sublimes » (brahmavihāra) ; représente le sentiment de sympathie à l’égard de tous les êtres vivants, souhait que tous vivent dans le bonheur et la sérénité ; antidote de la haine et de la peur.
manas
  • manas
Représente la part raisonnante et conceptuelle de l’esprit, ce qui relève du mental et de l’intellect, ce qui nomme les choses et les conçoit sous la forme d’un Soi (ātman).
Voir aussi : vijñāna, citta
maṇḍala
  • maṇḍala
Figure géométrique symbolique, représentant le « monde » ou « terre pure » d’un buddha ou d’un grand bodhisattva (voir buddhakṣetra), ainsi que sa figuration peinte ou réalisée en sable coloré, qui, dans les écoles du vajrayāna, sert de base aux méditations de « visualisation ».
Manjushri
  • Mañjuśrī (मञ्जुश्री)
  • 文殊菩薩
  • Wénshū Púsà
  • Monju
Un des grands bodhisattva, il représente l’intelligence nécessaire à l’illumination. Manjushri est souvent représenté avec une épée de feu symbolisant l’intelligence dans la main droite et dans la main gauche un livre représentant la sagesse transcendante, que son bras replié place à la hauteur du cœur. Il porte la coiffure composée de cinq éléments représentant les cinq bouddhas de sagesse.
mantra
  • mantra
Appelée aussi dhāṛaṇī ou, quand il s’agit d’une seule syllabe, bīja (« germe »), le mantra est un son ou un ensemble de sons conçus comme efficaces en eux-mêmes, en dépit du sens littéral qu’ils peuvent avoir. Le mantrayāna (autre appelation du vajrayāna) fonde sa pratique sur la correspondance entre les sons et les divinités ou les phénomènes, qui les représentent et en sont l’essence, et permettent donc de les créer ou de les susciter.
marga
  • marga
Terme générique employé pour désigner l’ensemble des pratiques préconisées par le bouddhisme ; c’est l’Octuple Noble Sentier présenté dans la 4 e Noble Vérité, appelé aussi la « Voie du milieu » (madyamā-pratipad) ou « pratique à contre-courant ». Il est composé de la sagesse (prajñā), de la discipline (śīla) et du développement de l’esprit (bhāvanā) ou « concentration / méditation » (samādhi). [présentation détaillée pp. 39-41].
moha
  • moha
L’un des « trois poisons » à l’origine du karman ; souvent synonyme d’ignorance (avidyā). C’est sa destruction définitive qui provoque l’Éveil (bodhi) et la libération définitive du saṃsāra.
Mont des Vautours
  • Gridhrakuta
  • Reizan
Mont situé près ville de Rajgir (autrefois Rajagaha, capitale du royaume de Magadha, l’un des seize royaume de l’Inde ancienne). Le Bouddha y a prêché plusieurs sûtras importants de la Prajnaparamita.
mort
  • si
  • shi
La mort, la disparition des êtres sensibles. Ce distingue de la la cessation, qui est annihilation complète et ultime.
Voir aussi : cessation
muditā
  • muditā
L’une des « quatre pensées illimitées » (catvārapramāna) ou « demeures sublimes » (brahmavihāra) ; représente le sentiment de sympathie éprouvée à l’occasion du bonheur d’autrui ; antidote de la jalousie et du mécontentement.
mudra
  • mudra
Geste symbolique, le mudra correspond au niveau du corps, dans les pratiques tantriques, à ce qu’est le mantra au niveau de la parole.

N

nāma
  • nāma
Le terme regroupe les quatre agrégats (skandha) qui ne relèvent pas de la matière (rūpa) : ressentis, représentations et formations mentales, et prises de conscience sensorielle. Composé avec le terme rūpa (nāma-rūpa), il désigne l’ensemble des cinq agrégats et représente le quatrième maillon de la chaîne de coproduction conditionnée (pratītyasamutpāda).
nikāya
  • nikāya
Désigne une communauté de disciples suivant les règles d’un même Vinaya. En pāli, désigne aussi une « collection » d’enseignements du Buddha et, donc, une subdivision au sein de la « Corbeille des sutta » (sutta-piṭaka), par exemple : Dīgha-nikāya, Majjhima-nikāya, Saṃyuttanikāya… Pour les écoles de langue sanskrite, on emploie dans ce cas le terme āgama (« ce qui provient » du Buddha), par exemple : Dīrgha-āgama, Madhyama-āgama, Saṃyukta-āgama.
nirmaṇakāya
  • nirmaṇakāya
Pour les écoles du Mahāyāna, désigne le « corps » par lequel se manifeste le dharmakāya pour délivrer la Doctrine aux hommes (par exemple le buddha Gautama-Ṥākyamuni). Simple « apparence » liée au monde des phénomènes (saṃsāra), c’est ce nirmaṇakāya qui disparaît au moment de l’extinction finale (parinirvāṇa) d’un buddha, comme « subterfuge » utilisé pour inciter les hommes à œuvrer en vue de leur Délivrance.
nirodha
  • nirodha
Souvent employé comme synonyme de nirvāṇa, le terme désigne l’interruption des processus ordinaires qui maintiennent dans le saṃsāra.
nirvāṇa
  • nirvāṇa
Étymologiquement, le nirvāṇa est l’« extinction » d’une flamme par suite de l’épuisement de son combustible. Dans la doctrine bouddhiste, il désigne l’extinction de duḥkha par « épuisement » de l’ignorance et de l’attachement qui conditionnent duḥkha à travers l’idée de Soi (ātman). Il constitue le but suprême et ultime de la voie bouddhique.

C’est l’extinction des « souillures » (kleśa) que sont la convoitise, la haine et l’égarement (les « trois poisons » : lobha, dveṣa, moha).

Les écoles anciennes distinguent deux nirvāṇa : celui atteint par l’arhat pendant cette vie (« avec résidus », sopadhiśeṣa / savupādisesa), lorsque demeurent des agrégats (skhanda), et le « nirvāṇa sans résidus » (nirupadhiśeṣa / anupādisesa), à la mort biologique, quand plus aucun agrégat ne se perpétue. On évoque aussi une « extinction parachevée » (pari-nirvāṇa / pari-nibbāna).

Les écoles du Mahāyāna s’appuieront sur l’idée de vacuité de tous les phénomènes (śūnyatā) pour établir une « équivalence » entre saṃsāra et nirvāṇa, la distinction s’établissant sur la « vue » (juste ou erronée) des choses, selon le principe des deux Réalités (conventionnelle ou ultime).

noble chemin octuple
  • aṣṭāṅgamārga
  • 八正道
Quatrième des Quatre nobles vérités, l’Octuple Sentier représente les pratiques vertueuses menant le bouddhiste sur le chemin de l’éveil. Dans la tradition ancienne, elles sont rassemblées en trois parties : Śīla (sk.), l’éthique, qui recouvre la parole juste, l’action juste et les moyens d’existence juste, samādhi (sk.), la discipline mentale, qui recouvre l’effort juste, l’attention jsute et la concentration, et enfin prajñā (sk.), la grand sagesse, qui recouvre la vision juste (du dharma) et le pensée juste. Le terme « juste » est ici la traduction du préfixe sanskrit samya qui signifie droit, correct, convenable, accordé (au dharma).

P

pāpa
  • pāpa
Voir aussi : puṇya
pāramitā
  • pāramitā
Les qualités développées par le bodhisattva, durant de multiples kalpa, avant d’atteindre l’Éveil. Les écoles du Mahāyāna en distinguent généralement six : le don (dāna), la moralité (śīla), la patience (kṣānti), l’énergie (vīrya), l’absorption ou « méditation » (dhyāna) et la sagesse (prajñā).
parinirvāṇa
  • parinirvāṇa
Voir aussi : nirvāṇa
prajñā
  • prajñā
Connaissance ou intelligence non conceptuelle (dite parfois « sagesse transcendante » ou « sapience ») ayant directement accès aux choses « telles qu’elles sont ». C’est le développement de prajñā qui met fin à l’ignorance (avidyā) et mène à la réalisation de l’Éveil et du nirvāṇa. Elle consiste en la compréhension profonde et vécue des trois caractéristiques du saṃsāra (impermanence, insatisfaction et non-Soi).

Désigne aussi la première section de l’Octuple Noble Sentier (voir śīla et samādhi), comprenant la pensée ou motivation juste (pensée de renoncement, de détachement non égoïste, d’amour et de non-violence) et la compréhension juste (prajñā au sens strict).

pratyekabuddha
Voir aussi : buddha, yāna
punar-bhāva
  • punar-bhāva
Le plus souvent traduit par « re-naissance », le terme désigne l’existence ‘nouvelle’ conditionnée par l’existence présente, dont elle n’est pas la répétition mais le prolongement.
puṇya
  • puṇya
Le plus souvent traduit par « mérite », le terme puṇya désigne plutôt une action (karma) « positive », qui favorise l’apparition d’un « bien » ultérieur, matériel ou spirituel, offrant des conditions favorables au cheminement sur la Voie de délivrance. Il s’oppose à pāpa (« malfaisant ») ou karma « négatif », qui produira un « mal » ultérieur, souffrance ou situation défavorable.

Q

quatre bienfaits
Bienfaits de compassion accordés aux pratiquants par leurs deux parents (qui donnent la vie et le soutien), le Bouddha (qui donnent le chemin vers l’éveil et le dépassement de la souffrance) et leur maître (dont les efforts pédagogiques mènent à l’accomplissement de la Voie).
quatre marques de l’existence
  • catur-ākāra, catvāri lakṣaṇāni, catur-lakṣaṇin, caturbhir ākāraiḥ
  • 四相
Les quatre marques des phénomènes conditionnés, à savoir : l’apparition, la persistance, le changement, et la cessation.
quatre modes de naissance
Les quatre manières dont les phénomènes engendrent les phénomènes : Le foetus, l’œuf, l’humidité et la transformation.
quatre nobles vérités
  • catvāri āryasatyāni
  • 四谛
Les Quatre nobles vérités sont les quatre enseignements élémentaires du Bouddha, les quatre principes à partir desquels se déploient le Dharma. Ce sont : dukkha, la souffrance, samudaya, l’apparition de dukkha, nirodha, l’extinction de la souffrance et Magga, le chemin vers la cessation de la souffrance.
quatre positions
Les quatre positions sont : marcher, s’asseoir, se tenir debout et s’allonger.

R

roku chiji
  • 六知事
Les six principaux responsable dans les temples zen : le chef de temple (tsusu), le trésorier (fusu), l’ino, le cuisinier (tenzo), le responsable des travaux (shissui) et l’hospitalier (shika) qui est aussi traditionnellement l’assistant du chef de temple.
rūpa
  • rūpa
Le premier des cinq agrégats (skandha) ; tout ce qui relève de la matière formée des quatre éléments (terre, air, eau, feu), les objets physiques, ce qui entre en contact avec les sens (voir nāma).

S

sādhana
  • sādhana
Pratiques méditatives propres au bouddhisme tantrique ou vajrayāna.
samādhi
  • samādhi
  • 三昧
  • sanmei
  • zanmai
État de concentration mentale en un seul point ; étape nécessaire, à la fois, à la pratique des méditations de type śamatha et vipaśyanā. Le terme samādhi est aussi employé, notamment dans les écoles du Mahāyāna, pour désigner la troisième section de l’Octuple Noble Sentier (voir marga), comprenant l’effort juste, l’attention juste (sṃṛti) et la concentration juste.
śamatha
  • śamatha
L’une des pratiques méditatives les plus importantes, permettant de fixer l’esprit et de le calmer (parfois synonyme de samādhi). Ṥamatha, cependant, ne suffit pas pour atteindre l’Éveil et se libérer définitivement de la souffrance.
Voir aussi : bhāvanā, dhyāna, samādhi, vipaśyanā.
samaya
  • samaya
Engagement mutuel, dans les écoles du Vajrayāna, entre le maître (vajrācārya) et son disciple.
saṃbhogakāya
  • saṃbhogakāya
Pour les écoles du Mahāyāna, désigne le « corps » (kāya) par lequel se manifeste le buddha pour enseigner le Dharma aux bodhisattva. Corps « mystique » et rayonnant, c’est par lui qu’on été délivrés les enseignements recueillis dans les mahāyānasūtra.
saṃgha
  • saṃgha
Nom donné à la communauté des disciples du Bouddha, répartis en quatre groupes : bhikṣu [bhikkhu], et bhikṣunī [bhikkhunī], « moines » et « nonnes », upāsakā et upāsikā (laïcs hommes et femmes). Désigne le plus souvent les seuls « renonçants » (bhikṣu et bhikṣunī).
samjñā
  • samjñā
Troisième des cinq agrégats (skandha), désigne la faculté de reconnaissance et de classement des phénomènes et des expériences vécues. C’est elle qui donne un nom à ce dont la conscience est consciente.
saṃsāra
  • saṃsāra
Cycle des renaissances, dénué de finalité, dans lequel tout individu, sou mis à l’Illusion, erre à travers différents « états d’existence » — du plus élevé au plus bas : deva (les dieux), asura (êtres intermédiaires entre homme et deva, orgueilleux, violents, avides de pouvoir), hommes, animaux, preta (« trépassés » : fantômes, êtres au corps « subtil » perpétuellement affamés) et enfers (niraya) — et les trois mondes — monde du désir des sens, monde de la forme pure et monde sans forme.
saṃskāra
  • saṃskāra
Quatrième des cinq agrégats (skandha), désigne l’action ou le résultat de toute volition consciente et karmiquement active (le mot est composé de « sam », équivalent du « syn » grec = avec, ensemble ; et, comme le terme karman, de la racine *kr = fabriquer, créer). Appelé parfois « tendances fabricatrices » ou « formations mentales », il désigne l’acte karmique, du point de vue du sujet. Il désigne aussi [saṃskrita ] tout phénomène « conditionné » du saṃsāra, pris comme objet. Il constitue le deuxième maillon de la coproduction conditionnée (pratītyasamutpāda).
samyaksaṃbuddha
Voir aussi : bouddha
sanzen
  • 參禪/参禅
  • sanzen
Le mot 禅 (zen) est précédé du caractère 参 (san) qui veut dire « se réunir, se rassembler, (se) rencontrer ». Sanzen est la pratique de zazen collective et communautaire. Dans l’école rinzai, sanzen désigne spécifiquement la pratiquer de la méditation assise auprès du maître et au milieu de l’assemblée ».
śaraṇa
  • śaraṇa
Généralement traduit par « refuge » (notamment dans l’expression « prendre Refuge »), il est employé à propos des trois « Joyaux » (ratana) que sont le Buddha, le Dharma et le Saṃgha, qui doivent servir de points d’appui, de références et d’exemples dans la conduite de sa vie.
śāsana
  • śāsana
L’enseignement du Buddha (buddha-śāsana), en tant qu’instructions, par rapport au Buddhadharma, en tant que « enseignement conforme à la réalité (dharma) ».
śāstra
  • śāstra
Forme littéraire propre au mahāyāna, commentaires et traités d’exégèse complétant les sūtra.
Shaolin
  • 少林寺
  • Shaolin
  • Shōrin
Fameux temple situé sur le mont Song.
shika
  • 知客
L’un des six principaux responsables dans les temples zen. Il s’occupe du fonctionnement administratif du temple, ce qui inclut l’acceuil des invités du temple. Traditionnellement, il est aussi l’assistant du chef de temple.
shissui
  • 直歳
L’un des six principaux responsables dans les temples zen. Il supervise le travail manuel.
shōbōgenzō
  • 正法眼藏
  • Shōbōgenzō
Référence à la première transmission entre Bouddha et Mahakashyapa, ce terme désigne l’enseignement essentiel de l’école zen.
śīla
  • śīla
Principes éthiques de la vie bouddhiste, śīla reprend trois des huit pratiques de l’Octuple Noble Sentier : parole juste, action juste, moyens d’existence juste. Elle est notamment représentée par la non-violence (ahiṃsā) et, surtout, par les « cinq préceptes » : 1) s’abstenir d’agir avec violence à l’encontre des êtres vivants, 2) de prendre ce qui n’a pas été donné, 3) d’abus dans la satisfaction des plaisirs sensuels, 4) de paroles blessantes, mensongères, inutiles ou frivoles, 5) de consommation de tous produits qui font perdre la maîtrise de soi.

Certaines écoles du Mahāyāna y ajoutent les cinq préceptes suivants : ne pas critiquer les autres, ne pas faire son propre éloge et insulter les autres, ne pas donner avec parcimonie ou réticence (le Dharma ou des biens matériels), ne pas se mettre en colère, ne pas diffamer les Trois Joyaux.

six royaumes
Six états d’esprits qui caractérise l’homme ordinaire enfermé dans le monde du désir : les enfers, le royaume des esprits avides, des animaux, des humains, des demi-dieux et des dieux.
skandha
  • skandha
Désigne les cinq ensembles de phénomènes, mentaux ou physiques, apparaissant comme un Soi (ātman) à celui qu’aveugle l’ignorance. Appelés aussi « agrégats d’attachement » (parce qu’ils donnent lieu à une identification en tant que « soi »), ils se décomposent en : forme ou matière (rūpa), ressentis ou sensations (vedanā), représentations mentales ou perceptions (samjñā), formations ou constructions mentales (saṃskāra) et prises de conscience discriminative (vijñāna).
sṃṛti
  • sṃṛti
La principale qualité que tout disciple d’un buddha doit développer, en soutien de la « sagesse » (prajñā), pour parvenir à voir les choses « telles qu’elles sont » et, ainsi, mettre fin à l’Ignorance (avidyā). Sṃṛti constitue un élément primordial de l’Octuple Noble Sentier (voir : marga). Dans le cadre des exercices de pratique méditative, on distingue quatre « bases de l’attention » : les formes (rūpa) ou corps, les ressentis (vedanā), les états d’esprit (citta) et les phénomènes mentaux (dhamma).
śramaṇa
  • śramaṇa
Dans toutes les traditions indiennes, désigne une personne qui voue sa vie à la pratique spirituelle et, notamment, se consacre à l’ascétisme, voire aux macérations. Dans les textes pālis, le Buddha est souvent appelé « le Grand Samaṇa » par les représentants d’autres courants spirituels.
śrāvaka
  • śrāvaka
Tout disciple d’un buddha, qui écoute ses enseignements. Au sens restreint, désigne les arhat ou śrāvaka-buddha.
Voir aussi : buddha et yāna
śūdra
  • śūdra
Personne représentante d’une famille dont le rôle social, selon le brahmanisme védique, est d’assumer les fonctions de service.
Voir aussi : varṇa
śūnyatā
  • śūnyatā
Manifeste le caractère illusoire de l’idée de Soi (ātman), du point de vue de la Réalité ultime, et son caractère construit en relation avec les cinq agrégats (skandha), du point de vue de la Réalité relative. Equivalent à « coproduction conditionnée » (pratītyasamutpāda).

Le concept de « vacuité » sera particulièrement développé par les écoles du Mahāyāna et, notamment, appliqué à l’ensemble des phénomènes (et non seulement à l’idée de Soi, comme dans certaines écoles anciennes). C’est cette vacuité des phénomènes qui rend possible l’idée d’une « équivalence » du saṃsāra et du nirvāṇa, essentielle dans l’enseignement du Mahāyāna.

sūtra
  • sūtra
Ensemble des textes présentant les discours d’enseignement du Bouddha, regroupés dans la deuxième « corbeille » (piṭaka) du canon ancien. Les sūtra spécifiques du Mahāyāna ne sont pas reconnus comme « paroles du Bouddha » par certaines écoles anciennes ou l’école Theravāda.

T

tantō
  • 単頭
Avec le godō, le tantō est responsable de la formation des moines dans les temples zen. Durant les sesshins, cette responsabilité est confié à un moine expérimenté, qui est alors chargé de faciliter le fonctionnement du zendō.
tantra
  • tantra
Ensemble de textes présentant les pratiques particulières au Vajrayāna. Les tantra constituent une « corbeille » (piṭaka) spécifique, à côté des sūtra, car il sont dits avoir été enseignés par le Bouddha ou des bodhisattva, le plus souvent dans des conditions secrètes, à des pratiquants avancés du Mahāyāna (mahā-siddha, « Grands Accomplis »).
tathāgata
  • tathāgata
Un des principaux titres du Buddha, par lequel lui-même se désigne. Son sens est très incertain : qui agit ainsi qu’il dit, qui s’en est allé vers l’Ainsi (au-delà du saṃsāra), qui agit ainsi que ses prédécesseurs (précédents buddha)…
tathāgatagarbha
  • tathāgatagarbha
Concept du Mahāyāna tardif présentant l’idée qu’il existe en chaque être un « embryon de bouddha » (le plus souvent appelé « nature de bouddha »), rendue invisible par les souillures dues à l’Ignorance, et qu’il convient de développer et de réaliser. Concept sur lequel se fondent les pratiques des écoles du Vajrayāna.
tathatā
  • tathatā
Caractère des choses « telles qu’elles sont », « ainsi », non voilées par l’Ignorance.
tenzo
  • 典座
L’un des six principaux responsables dans les temples zen. Il s’occupe de la cuisine. Traditionnellement, très respecté.
tripiṭaka
Désigne l’ensemble des écritures boudhiques dont les manuscrits sur feuille de palme auraient été rangés dans trois corbeilles (tri-piṭaka) : le vinaya-piṭaka (corbeille de la discipline monastique), le sūtra-piṭaka (corbeille des discours du Bouddha), tous deux considérés comme « paroles du Bouddha », et l’abhidharma-piṭaka (corbeille du Dharma « supérieur »).
Voir aussi : vinaya, sutra, abhidharma
triratna
  • triratna
Expression désignant le Buddha, le Dharma et le Saṃgha en tant qu’objets de « refuge » (śaraṇa).
trois aspects de l’existence
  • Lakshana
Les trois aspects de l’existence, à savoir dukkha (l’insatisfaction), anitya (l’impermanence) et anatman (l’inexistence du soi). Tous trois trouvent leur sources dans l’interdépendance et sont, selon le Mahāyāna les trois manifestation de la vacuité.
trois domaines
  • tridhātu
  • san jie
  • sankai
Les trois domaines du samsara à savoir le domaine du désir (c’est-à-dire des six royaumes), le domaine de la forme (en tant qu’elle existe dans un état de pureté non pollué par le désir) et le domaine de la non-existence de la forme (qui, bien que vide par nature, est assujetit à la loi de la causalité).
trois véhicules
  • triyāna
  • san sheng
  • sanjō
Dans ce sens « véhicule » est un moyen de parcourir la Voie et non pas une école. Dans le Mahāyāna, on en distingue trois à savoir celui des auditeurs, des bouddhas-pour-soi et des bodhisattvas.
tṛṣna
  • tṛṣna
Le désir, principale racine de la souffrance (duḥkha), selon la deuxième des Quatre Nobles Vérités. On distingue la soif du désir sensuel, la soif d’existence et la soif de non-existence ou désir d’autoannihilation. C’est le huitième maillon de la coproduction conditionnée (pratītyasamutpāda). Souvent synonyme de lobha, l’un des trois « poisons ».
tsūsu
  • 都寺
Chef de temple, l’un des six principaux responsables dans les temples zen.

U

upāsaka (masc.) / upāsikā (fém.)
  • upāsaka (masc.) / upāsikā (fém.)
Celui / celle qui « se tient aux pieds de » l’enseignant, demandant à être instruit. Le terme désigne les disciples du Buddha « résidant au foyer » ou « maîtres de maison », par opposisiton à ceux « qui ont quitté la vie de foyer pour la vie sans-foyer » (= bhikṣu / bhikkhu).
upāya
  • upāya
Terme par lequel on désigne, surtout dans les écoles du Mahāyāna, les actions des buddha et des bodhisattva qui, bien qu’ayant la connaissance profonde (prajñā) de la vacuité des phénomènes, n’en agissent pas moins dans le monde du saṃsāra, par compassion (karunā) pour tous les êtres.
upekṣā
  • upekṣā
L’une des « quatre pensées illimitées » (catvārapramāna) ou « demeures sublimes » (brahmavihāra) ; sérénité imperturbable et égale envers les êtres, équilibrant le souci du bonheur d’autrui avec la connaissance du caractère douloureux (duḥkha) de l’existence ; antidote de la partialité et de l’attachement.
utpāda
  • utpāda
  • shēn
  • shō
Apparition, au sens de la production, de la naissance, du surgissement à l’existence d’un phénomène conditionné. Plus simplement, c’est la naissance ou la vie des êtres sensibles. En théorie Yogâcāra et Abhidharmakośa, c’est l’apparition de dharmas conditionnés. C’est la première des quatre marques de l’existence,un des douze chainons de la coproduction conditionnée et une des quatre formes de la souffrance.

V

vaiśya
  • vaiśya
Personne représentante d’une famille dont le rôle social, selon le brahmanisme védique, est d’assumer les fonctions de production matérielle (artisanat, agriculture…), ou de richesses (commerçants, banquiers…).
Voir aussi : varṇa
vajrācārya
  • vajrācārya
Maître dirigeant la pratique d’un disciple dans les écoles du Vajrayāna.
vajrayāna
  • vajrayāna
Nom sous lequel on désigne la branche du Mahāyāna tardif se fondant sur les tantra. Le vajra, à la fois diamant et foudre, symbolise la pureté des choses « telles qu’elles sont » et l’efficacité des pratiques.
varṇa
  • varṇa
Dans le système socio-religieux hindou, désigne l’appartenance à une « famille » de naissance correspondant à un rôle social spécifique des individus : religieux (brāhmaṇa), guerrier (kṣatriya), producteur (agriculteurs et artisans, aujourd’hui aussi marchands : vaiśya) et serviteurs (śūdra). Les portugais les ont appelé « casta ».
vedanā
  • vedanā
Deuxième des cinq agrégats (skhanda), il représente l’appréciation, le « goût » de chaque expérience (agréable, désagréable ou ni-agréable-ni-désagréable) du point de vue du « Moi » (ātman), aussi bien dans le domaine physique (plaisir, douleur) que mental (bonheur, malheur, indifférence).
vidyā
  • vidyā
Synonyme de « connaissance », la « vue » ici considérée, qui se manifeste au moment de l’Éveil (bodhi), est la perception des choses « telles qu’elles sont », dans leur nature ultime, et non pas telles qu’elles sont perçues de façon ordinaire, en fonction des opinions (dṛṣṭi / diṭṭhi).
vie et mort
  • 生死
  • shengsi
  • shōji
Le cycle de l’existence des phénomènes conditionnés ; une expression des vicissitudes de la transmigration dans le monde de la souffrance et de l’illusion, synonyme donc de la transmigration, le saṃsāra.
vijñāna
  • vijñāna
Terme qui a connu de nombreuses évolutions d’emploi et de définition, selon les époques et les écoles. Désigne au départ la « conscience de soi » à travers les expériences sensorielles : voir, entendre, sentir, goûter et toucher (voir : citta et manas). Cinquième des cinq agrégats (skandha), il désigne aussi la conscience « discriminante », opposant un « sujet » à un « objet ». Dans son aspect répétitif, il constitue une base primordiale de ce qu’on appelle la « personnalité » d’un individu. Il sera présenté, plus tardivement, comme le phénomène mental qui assure la continuité de cette « personnalité » à travers les renaissances successives. Concept central pour l’école Vijñānavāda (« école de la conscience »).
vinaya
  • vinaya
Première « corbeille » (piṭaka) du Canon, regroupant tous les textes de discipline à l’usage des bhikṣu.
vipaśyanā
  • vipaśyanā
Vipaśyanā constitue la forme de méditation la plus importante dans le bouddhisme ancien, la seule capable de donner accès à l’Éveil et à la Libération. Il s’agit de développer la vision juste des phénomènes (prajñā) par l’appréhension directe de leurs trois caractéristiques (impermanence, insatisfaction, inexistence en-soi), grâce au développement de l’attention (sṃṛti). Elle est liée aux pratiques de « calme mental » (śamatha), qu’elle complète et permet de dépasser. Le terme, quoique désignant au départ le résultat de la pratique, en est devenu à désigner la pratique elle-même.

W

wu
  • wu
  • mu
Forme de négation qui exprime l’absence, le manque, le vide. Mu peut s’opposer à U : l’existence, avoir, être, « il y a ».

Y

yāna
  • yāna
Terme général désignant, en Inde, un enseignement spirituel. Dans les écoles bouddhiques anciennes, on parlera de l’enseignement du Buddha comme du « véhicule unique » (eka-yāna), le Buddha étant l’unique enseignant indien à proposer la fin de duḥkha. Dans les écoles du Mahāyāna, on distinguera trois grands types de véhicules menant à l’Éveil : véhicules de l’auditeur (śrāvaka-yāna) et du buddha-pour-soi (pratyeka-yāna), regroupées sous le terme péjoratif de « véhicule inférieur » (hīna-yāna), et véhicule du buddha pleinement accompli (samyaksaṃbuddha) appelée aussi bodhisattva-yāna ou mahā-yāna. Ultérieurement, on considèrera aussi qu’il existe une voie supplémentaire liée à la pratique des tantra (tantra-yāna, mantra-yāna ou vajra-yāna).
yoga
  • yoga
Le terme, au départ, désigne le joug permettant de maîtriser deux bêtes de trait ; métaphoriquement, il est employé pour désigner la maîtrise de soi que met en œuvre l’ascète — le yogi (fém. yoginī) — à travers des exercices psycho-physiques, jouant notamment sur la dépendance mutuelle du corps et de l’esprit. C’est dans ce sens qu’il est aussi employé en bouddhisme où il désigne, de façon très générale, les pratiques mises en œuvre sur la Voie (Cf. l’école du Maḥāyāna intitulée Yogācāra = « pratiquant du yoga »).

Z

zen
Chán (transcription en chinois classique du sanskrit dhyāna est une forme de bouddhisme mahāyāna née en Chine à partir du Ve siècle, qui insiste particulièrement sur l’accession à l’expérience directe de l’Éveil par la pratique de la méditation assise

Sous ses multiples formes (voir Cinq écoles classiques du Chán), il est devenu à partir du IXe siècle un des principaux courants du bouddhisme chinois avec.

Le chán s’est transmis de Chine au Viêt Nam (école thiền), en Corée (école son et au Japon (école zen). C’est sous son nom japonais de zen qu’il est le plus connu en Occident.

Voir aussi : dhyāna
zhuanyu
  • 轉語
  • zhuanyu
  • tengo
Mot ou phrase qui a le pouvoir de retourner l’esprit de celui qui l’entend. Pour l’homme du commun, la parole capable de le faire sortir de ses illusions. Dans les récit de kōan, désigne la phrase du maître qui provoque l’éveil du disciple.