« Ce qui est juste, je te le confirmerai pour toi ; ce qui est mauvais, je t’en débarrasserai. »

SeppōXuefeng Yicun (822–908), disciple de Tokusan. pérégrina avec GantōYantou Quanhuo (828–887), disciple de Tokusan. et KinzanQinshan Wensui (?–841?), disciple de Tozan.. En tout, il se rendit trois fois à TōsuTouzi Yiqing (1032–1083), disciple de Taiyo Keigen.^[1], et gravit neuf fois le mont Dong^[2]. Enfin, il demanda des instructions à TokusanDeshan Xuanjian (780/2-865), disciple de Ryutan. et ce n’est qu’à ce moment-là qu’il brisa le seau de laque.

Un jour, il accompagna GantōYantou Quanhuo (828–887), disciple de Tokusan. pour se rendre à KinzanQinshan Wensui (?–841?), disciple de Tozan.. Lorsqu’ils arrivèrent à une auberge sur le mont Juao, ils furent bloqués par la neige. GantōYantou Quanhuo (828–887), disciple de Tokusan. passait tous ses jours à dormir, tandis que SeppōXuefeng Yicun (822–908), disciple de Tokusan. s’adonnait à la méditation assise. GantōYantou Quanhuo (828–887), disciple de Tokusan. lui cria : « Va dormir ! Va dormir ! Chaque jour, assis sur cette plate-forme, tu à l'air d'une statue de dieu de la terre, dans un petit village. Un jour, plus tard, tu seras un esprit maléfique qui hantera les gens dans leurs maisons. »

SeppōXuefeng Yicun (822–908), disciple de Tokusan. montra sa poitrine et dit : « Je ne suis pas encore en paix ici. Je n’ose pas me tromper moi-même. »

GantōYantou Quanhuo (828–887), disciple de Tokusan. dit : « Je pense que tu finiras au sommet d’un pic solitaire^[3] pour y bâtir une hutte d’herbe, et que tu sèmerais largement les graines du grand enseignement, mais tu fais encore de telles déclarations ? »

SeppōXuefeng Yicun (822–908), disciple de Tokusan. dit : « Je ne suis vraiment pas en paix. »

GantōYantou Quanhuo (828–887), disciple de Tokusan. dit : « Puisqu'il en est ainsi, prends tes opinions et exprime-les une par une. Ce qui est juste, je te le confirmerai ; ce qui est mauvais, je t’en débarrasserai. »

SeppōXuefeng Yicun (822–908), disciple de Tokusan., en conséquence, se souvint :

• Quand j’ai vu EnkanYanguan Qian (750–842), disciple de Baso. soulever [le kōan] « la signification de la forme et du vide » lors d’un exposé dans la salle du dharmadharma
  Le terme a de multiples sens — norme, loi, doctrine, chose, objet mental, phénomène… , j’ai gagné une entrée.

• Pour les trente prochaines années, je t’interdis absolument interdit de soulever [à nouveau] ce cas, dit GantōYantou Quanhuo (828–887), disciple de Tokusan..

• Quand j’ai lu le vers de TōzanDongshan Liangjie (807–869), disciple de Ungan Donjo. Un des maîtres tutélaires de la lignée sōtō et auteur de l’Hōkyō zanmai. « traverser l’eau », j’ai gagné une entrée.

• Si c’est ça, tu ne te sauveras jamais.

• Plus tard, je suis allé voir TokusanDeshan Xuanjian (780/2-865), disciple de Ryutan. et je lui ai demandé : « En ce qui concerne le sujet transmis dans le véhicule de la lignée jusqu’à présent, est-ce que même ce disciple^[4] a un rôle à jouer, ou pas ? TokusanDeshan Xuanjian (780/2-865), disciple de Ryutan. m’a frappé une fois et m’a dit : « De quoi parles-tu ? À ce moment-là, j’ai eu l’impression que le fond du seau était tombé.

• N’as-tu pas entendu le dicton : « Ce qui entre par la porte n’est pas le trésor de la famille » ? s’écria GantōYantou Quanhuo (828–887), disciple de Tokusan.
• Alors, qu’est-ce qui est juste ?
• Un jour, si tu veux semer largement les graines du grand enseignement, que chaque point jaillisse de ta propre poitrine pour moi, couvrant le ciel et la terre.

SeppōXuefeng Yicun (822–908), disciple de Tokusan., à ces mots, fut grandement éveillé. Il fit des prosternations, se leva et s’écria à plusieurs reprises : « Aujourd’hui, j’ai atteint pour la première fois la voie du mont Juao ! Aujourd’hui, j’ai pour la première fois atteint la voie du mont Juao ! »