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Le doigt de Gutei

Chaque fois que Gutei Kinka était interrogé, il répondait uniquement en levant un doigt.

Un jour un visiteur demande à l’un de ses assistants selon quelle méthode enseignait son maître. Le jeune garçon répondit en levant le doigt.

Gutei eu vent de l’histoire, s’empara d’un couteau et coupa le doigt de l’impétrant. Celui-ci hurla de douleur et s’enfuit en courant. Soudain Gutei le rappela. Lorsque le jeune homme se retourna, Gutei leva un doigt et le jeune garçon connut l’éveil sur le champ.

Alors que Gutei était près de mourir, il dit aux moines : « J’ai obtenu le dhyāna de l’Un de mon maître Tenryū. Toute ma vie je l’ai utilisé sans en épuiser les vertus. » Sur ces paroles, il s’éteignit.


Compilations

  • Shōyōroku : 84
  • Hekiganroku : 19
  • Mumonkan : 3
  • Shinji shōbōgenzō : 245

Source

Hui kai, La passe sans porte, traduit par Catherine Despeux, Éd. Points, Paris, 2014, ISBN 978-2-7578-3468-8.